Le sexe et l'éducation ne font pas bon ménage. Le sieur Sessey Samaty, enseignant volontaire à l’EPP Afagnan Gleta/A,
coupable de séquestration et de viol sur une élève mineure, selon un récent courier du Secrétaire général du Ministère des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, a été tout simplement révoqué de son poste de travail.
À travers la révocation de cet enseignant volontaire, le gouvernement togolais joint l’acte à la parole en ce qui concerne les peines réservées aux auteurs de violences sexuelles sur des apprenants.
L'Assemblée nationale togolaise a renforcé l’arsenal juridique de lutte contre les violences sexuelles en milieu scolaire le 28 novembre 2022 en adoptant à l’unanimité la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo.
Pour cela, tout auteur d’acte à caractère sexuel sur un apprenant tombe sous le coup de la loi. Ainsi, pour une grossesse, l’auteur encourt une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende allant de 1 million à 5 millions de francs CFA si l’apprenant à 16 ans. Le double de la peine lui sera infligée si la victime a moins de 16 ans.
Une enquête réalisée entre septembre 2020 et mars 2021 affiche 1.244 cas de grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire au Togo.
Ainsi, plus de la moitié de ces filles n’ont plus poursuivi normalement leur cursus scolaire.
La rédaction