Certains Togolais gardent un souvenir amer de la visite dans le pays, du Secrétaire général du Commonwealth.
C’est le cas des militants et sympathisants de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) et de ceux du mouvement Urgence Républicaine (UR).
Face à la presse, lundi 22 juillet 2024 à Lomé, les leaders de ces deux entités politiques ont vivement critiqué le déroulement de l’agenda de la Secrétaire générale du Commonwealth, notamment en ce qui concerne son programme de rencontre avec les parties et leaders politiques du pays.
Avant son arrivée au Togo, le cabinet du Secrétaire général du Commonwealth avait pris contact avec les dirigeants de la DMK, selon les confidences de Paul Missiagbéto, Coordonnateur général de cette coalition de partis politiques. L’objectif était de fixer un rendez-vous pour discuter des questions liées à la révision constitutionnelle. Cependant, lors de son séjour, la réunion n’a finalement pas eu lieu et sans explications.
« Au niveau de la DMK, nous prônons le respect des institutions, qu’elles soient nationales ou internationales, parce que nous aspirons à gouverner. Lorsque nous avons été contactés par le service compétent du Secrétariat général du Commonwealth, nous avons eu de nombreux échanges, convenant d’un certain nombre de points à inscrire au menu de la rencontre avec la Secrétaire générale. Nous étions d’accord, avant de constater, malheureusement, qu’à leur arrivée, ils ont choisi de rencontrer d’autres formations politiques, à l’exception de la DMK, sans nous fournir d’explications. Nous considérons cela comme un manque de respect », a déclaré M. Missiagbéto.
Pour la Dynamique Mgr Kpodzro, ce changement de programme de la Secrétaire générale s’observe comme si elle avait subi une pression politique de la part du pouvoir.
« Depuis 2020, le monde entier sait que nous menons une lutte contre le pouvoir. Étant la deuxième force politique selon les résultats de la CENI aux dernières élections présidentielles, on devrait, en raison de cette position, considérer la DMK comme un acteur incontournable dans l’écosystème de l’opposition togolaise. Donc, dire qu’on veut avoir une discussion franche avec les acteurs politiques d’un pays et laisser de côté la première force de l’opposition est incompréhensible », a-t-il indiqué.