Intervenant, mardi 3 janvier 2023 sur les ondes de la radio Kanal Fm, le ministre de la Communication, des médias et Porte-parole du gouvernement, Prof Akodah AYEWOUADAN
est revenu sur les éléments-clés du message de vœux de nouvel an prononcé par le Chef de l’Etat, notamment en ce qui concerne la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).
« La revalorisation du SMIG est un acquis (…). Il faut saluer cette avancée. C’est un effort important et cet effort est déterminé à base de nos richesses produites. Si nous produisons beaucoup de richesses, il est normal que le salaire augmente », a-t-il déclaré d’entrée.
Par la même occasion, le ministre a rappelé que l’augmentation du SMIG ne relève pas directement des prérogatives de l’État, mais plutôt, elle est le fruit de discussions entre les syndicats et le patronat.
« Pour que le SMIG continue à être augmenté, il y a un travail que nous devons tous faire. Notre économie est structurée de façon que la partie informelle est si grande. Si nous continuons sur cette base, nous ne pouvons pas dégager de ressources nécessaires pour augmenter les salaires et développer notre pays. Il y a certains de nos compatriotes qui profitent des infrastructures réalisées grâce à ceux qui sont dans le formel. Il faut changer cette situation. Le gouvernement met de son côté les moyens pour que les acteurs de l’informel puissent se formaliser. Parce qu’en se formalisant, ils gagnent plus qu’en restant dans l’informel. Sur le plan de la sécurité sociale, ils ont des avantages, de même qu’au plan financier. L’augmentation du SMIG doit jeter de la lumière sur cet aspect », a laissé entendre le Porte-parole du gouvernement.
Dans la même optique, le ministre a rassuré l’opinion sur la disponibilité du gouvernement à accompagner les entreprises après l’adoption de cette nouvelle mesure.
« Le gouvernement ne met pas le couteau sur la gorge des entreprises. Le gouvernement les accompagne plutôt. Le Chef de l’État a annoncé l’exonération de la part patronale des primes d’assurance. Ce qui veut dire que l’on augmente le SMIG, mais le gouvernement fait en sorte que les entreprises puissent avoir moins de charges pour assurer le paiement de ce salaire. Mais il faut savoir aussi qu’en marge des différentes exonérations des taxes et des impôts, c’est un effort collectif. Pour s’assurer de l’effectivité de cette mesure, la première des choses, c’est d’en appeler au bon sens. La seconde des choses, c’est que le gouvernement ne partira pas dans chaque entreprise pour vérifier si le SMIG est respecté. Aujourd’hui, il s’agit d’un droit. Et un droit se revendique. Le gouvernement continuera à accompagner les entreprises pour que l’annonce soit effective et que cette augmentation du SMIG ne tire pas les entreprises vers le bas. Mais le gouvernement restera attentif et vigilant sur l’application de cette nouvelle mesure (…) », a-t-il fait savoir.
Pour rappel, le Salaire minimum interprofessionnel garanti passe désormais, de 35 000 F CFA à 52 500 FCFA.