« Identités et différences: (Re)penser un axe du discours esthétique africain », c’est sur ce thème que s’est tenu un colloque international pour rendre hommage
au Professeur Adamah Ekué Adamah, à l’initiative de ses anciens étudiants (PHISSA) de l’Université de Lomé en collaboration avec l’Université de Lomé (UL), l’Université de Kara (UK), etc.
« Rendre hommage à un universitaire toujours un fond scientifique, parce qu’on rend hommage à un enseignant chercheur pour l’enseignement qu’il a disposé pour former la jeunesse togolaise voire africaine mais aussi pour ses contributions scientifiques c’est pour cela que nous avons pensé à ce colloque. Nous avons pensé à ça parce que l’homme lui-même, Adamah Ekué Adamah était un sculpteur plasticien peintre, diplômé à l’université des Beaux-arts à Paris 1 Sorbonne, donc il est tout à fait normal qu’en rendant hommage à un enseignant qui a enseigné l’esthétique, il faille qu’on tourne autour de la question esthétique qui est un axe fondamental de la philosophie en Afrique et même de la littérature. »
A travers ce colloque, l’accent a été mis sur cette thématique centrale avec à la clé des communications qui ont marqué les idées que développait dans le temps le Prof Adamah Ekué Adamah en son vivant. Ledit colloque qui a connu la participation des universitaires togolais, des intellectuels du continent, etc, a permis de penser audit Professeur pour mettre en lumière ses idées et voir ce qu’elles peuvent apporter au développement national.
Ainsi donc, des débats ont été organisés pendant ces deux jours autour des œuvres et idées notamment la question de l’esthétique, pour amener la société et autres à accorder une place de choix à cette thématique qui est aussi un élément clé du développement.
« Ne croyons pas que le développement est toujours les questions économiques etc, mais aussi une question esthétique car l’homme a toujours chercher le beau. Le beau est toujours pour la société, elle à la fois la beauté. L’esthétique ne revient pas seulement à dire la beauté de l’art mais l’art dit quelque chose, interpelle la société et c’est cela qui fait débat et qui est l’enjeu de ce qu’on fait à l’université lorsqu’on mène des réflexions esthétiques qui sont d’abord des débats philosophiques. », a ajouté Akakpo Yaovi, Professeur de philosophie à l’UL.
Des manuscrits du Professeur Adamah Ekué Adamah ont fait objet de trois (3) livres publiés par ses anciens étudiants
Le Professeur Adamah Ekué Adamah est mort en 2005 était professeur d’esthétique au département de philosophie et science sociale appliquée à l’Université du Bénin actuelle UL ; l’homme a beaucoup travaillé sur l’art africain et s’est interrogé sur, l’évolution de l’art du patrimoine artistique africain, les enjeux du rapatriement du patrimoine artistique africain qui se trouve ailleurs dans les années 80.
« S’il y a quelque chose à retenir de mon père c’est que la plupart de ses œuvres n’ont pas été révélées. Ses sujets de prédilections ont été non seulement l’identité africaine mais aussi l’art, la culture, le féminisme et donc, toute cette richesse n’a pu être transmise à la génération suivante. Donc c’est une fierté pour moi de redécouvrir mon père à travers le témoignage de ses anciens étudiants. Il cultivait aussi beaucoup de valeurs entre autres, l’intégrité, le sens de l’engagement », a expliqué Dédé Adamah, fille du Professeur Adamah Ekué Adamah.