Des incidents de piraterie maritime sont en baisse au Togo. Une diminution drastique est observée entre 2018 et 2022.
Selon le ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière, Edem Kokou Tengue, d’un pic de 68 incidents de pirateries maritimes en 2018, le pays n’a enregistré que 15 en 2022. Cette amélioration se poursuit en 2023. « Au cours du premier trimestre de l’année 2023, seulement trois incidents ont été signalés », a indiqué le ministre qui s’exprimait au cours la réunion du sous-comité des chefs d’Etat major de la marine de la Cedeao démarrée ce 15 octobre 2023 à Lomé pour une durée de deux jours.
La rencontre vise à renforcer les dispositifs de lutte contre les activités maritimes illicites dans l’espace maritime ouest africain. Une occasion de féliciter les acteurs qui contribuent à l’obtention de résultats encourageants et les exhorter pour qu’on enregistre zéro acte illicite en mer et faire progresser le commerce maritime dans l’espace Cedeao. De fait, le partage d’informations se révèle très important « parce qu’en matière de piraterie maritime, souvent les pirates passent des eaux territoriales d’un pays à un autre. Il faut que nos chefs d’Etat major puissent se passer les informations sur ces criminels afin de mieux les appréhender et de les faire répondre de leurs actes devant les juridictions », a lancé Edem Kokou Tengue.
Beaucoup de menaces sont enregistrées régulièrement dans les eaux des pays du littoral : la piraterie maritime, l’immigration et les trafics de tout genre qui ont des conséquences sur l’économie des pays et préjudiciable à la stabilité des peuples et des nations. Pour venir à bout des ces phénomènes, d’importants panels s’organisent autour de la stratégie maritime intégrée de la Cedeao, de l’architecture de Yaoundé et autour du soutien de la Cedeao aux pays riverains.
Pour rappel, le Togo a validé en mai 2022 son Document de procédures opérationnelles standardisées et harmonisées, et devient le premier pays en Afrique de l’ouest francophone à se doter de cette disposition. Désormais le pays peut arrêter ou poursuivre des navires et personnes impliquées dans les actes de criminalité en mer.
Par ailleurs, le pays a entrepris récemment le renforcement de son système judiciaire contre la piraterie maritime. En juillet 2021, neuf personnes ont écopé des peines allant de 12 à 20 ans pour « piraterie maritime, violences volontaires, tentative de vol et groupements de malfaiteurs » lors de la Cour d’assises de la Cour d’appel de Lomé.